Avec Marie au Cénacle

L’Église est née à Pentecôte. Des pêcheurs sont devenus des missionnaires. Poussés par l’Esprit, ils voyagent sur terre et sur mer pour partager La Bonne Nouvelle. Le vent souffle, et pas seulement dans la maison, mais dans leurs cœurs. Ils sont comme des hommes nouveaux, crées à neuf par l’Esprit créateur.

Ce jour-là n’est pas survenu de rien. C’était préparé, bien préparé. Les Actes nous disent que Jésus leur avait dit de ne pas quitter Jérusalem et d’attendre l’accomplissement de la Promesse du Père. Donc, « tous unanimes, étaient assidus à la prière, avec quelques femmes dont Marie, la mère de Jésus, et avec les frères de Jésus » (Actes 1,14).

St Luc ne nous donne qu’une description courte de ce temps de préparation. Il nous faut imaginer la scène. Ils étaient coupés de leurs proches, confinés ensemble avec lecture de textes des Ecritures d’Israël, rappels des paroles de Jésus sur l’Avocat, le Paraclet et des prières continues. Pas de travail, pas de rapports familiaux. Quelle persévérance nécessaire! Quelle patience pour se soutenir mutuellement avec leur caractères divers et devenir ainsi « unanimes » confinés dans un espace réduit où personne n’était chez lui.

Ils avaient pourtant un soutien précieux. La présence de Marie, accueillante et priante. C’était elle, sûrement, qui faisait l’unité entre eux, avec sa patience douce et infinie ; son attention maternelle aux besoins de chacun, son écoute, ses encouragements. Ne faisait-elle pas chanter les psaumes qu’elle connaissait par cœur pour remonter les esprits? Elle qui vivait sous l’influence de l’Esprit depuis l’Annonciation : « L’Esprit Saint viendra sur toi et la puissance du Très Haut te couvrira de son ombre… » (Luc 1,34).

Donc, elle les encourageait à prier dans la confiance, une confiance fondée sur l’obéissance à son Fils.

Marie est notre mère aussi. Elle est avec nous, elle intercède pour nous auprès de son Fils, pour que nous aussi soyons unifiés avec nos caractères, nos faiblesses et que nous aussi recevions un nouveau souffle de l’Esprit.

Nous ne voyons pas l’Esprit Saint, mais nous pouvons sentir en nous et dans les autres ses fruits, « amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, foi, douceur, maîtrise de soi… » (Galates 5,22).

De même qu’un enfant est né dans le travail d’une mère, de même les fruits de l’Esprit naissent dans la douleur, le combat et la persévérance. Demandons, à Marie, notre mère, de nous accompagner ces jours-ci en priant :

O Marie, conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous !

 

Charlie Davy, jésuite à Paray le Monial